Vidéo projetée dans l’Église Saint-Ferréol les Augustins, Strata #4 nous montre une transformation d’oeuvres Baroques ou de la Renaissance en figures géométriques mouvantes.
Vidéo projetée, Strata #4 nous montre une transformation d’oeuvres Baroques ou de la Renaissance en figures géométriques mouvantes.
Quayola propose une réinterprétation des œuvres d’origine en transformant les scènes religieuses et mythologiques en formes géométriques abstraites et complexes. A partir d’une analyse précise des formes, couleurs, lignes de forces, l’œuvre déconstruit, atomise la peinture initiale jusqu’à sa plus simple expression. Il crée ainsi des versions alternatives des peintures, dans lesquelles la symbolique culturelle ne figure plus, au profit des caractéristiques visuelles uniquement. On remarque plutôt la grille de couleurs, la composition et les proportions de l’œuvre originale, donc sa structure au lieu d’être face au propos (culturel, mythologique, religieux, historique, etc.) qu’elle véhicule. Plus techniquement, l’imagerie 3d numérique se construit à partir de polygones, volumes simples multipliés, déformés jusqu’à reproduire les formes voulues. Cette logique, une fois appliquée à la peinture pourtant née de pigments et de coups de pinceaux, crée un décalage, et revisite l’histoire de l’art et des images.
Créant un lien de plusieurs siècles, de la peinture figurative renaissante à l’abstraction contemporaine numérique, Strata 4 témoigne d’un profond respect pour l’histoire de l’art. Participant ainsi à l’écriture d’une histoire moins centrée sur la destruction des œuvres passées que sur l’harmonie et la complémentarité des formes.