Avec Aurore, nous sommes face à un dispositif sculptural tout entier dévoué à la production d’un arc-en-ciel et à troubler son image déjà fragile et évanescente.
En effet, un arc en ciel semble flotter devant nous.
Une perturbation se manifeste par un bruit sourd qui brouille la projection, les couleurs se mélangent puis se reforment et reprennent leur position dans le spectre.
Un rayon lumineux traverse un bac d’eau et se diffracte sur le mur d’en face, projetant un arc en ciel dévoilant ses couleurs. Le dispositif laisse tomber une goutte d’eau dans le cristallisoir, ce qui perturbe la surface de l’eau et donc le spectre lumineux, lequel est ainsi violenté avant de retrouver sa position initiale. Le spectateur est invité à observer la décomposition de la lumière à travers cette installation poétique qui restitue à l’expérience de Newton sa puissance de révélation et sa plasticité ; la preuve que toutes les couleurs du monde sont bien contenues dans la seule lumière blanche.