Les œuvres d’art naissent, vivent et.. meurent aussi. Le pamal, une unité de recherche de l’école supérieure d’art d’Avignon composée d’artistes, d’ingénieurs et de conservateurs-restaurateurs, mène une réflexion sur la durée de vie des œuvres d’art numériques, sur leur émergence et leur obsolescence, sur leur préservation, leur restauration et, parfois, leur disparition… Aussi, dans les deux espaces de seconde nature, le public est invité à découvrir plusieurs œuvres retraçant une archéologie du réseau et des machines, du minitel à aujourd’hui.
Cette exposition s’intéresse à l’émergence et à l’obsolescence des oeuvres d’art médiatiques et cherche à mieux comprendre les mutations et leurs écosystèmes, au plus près de leurs matérialités. L’archéologie des média s’intéresse à la vie et à la mort des oeuvres d’arts médiatiques. Créés pour minitel, Agima, pour le web ou l’internet des objets, ces oeuvres ne sont pas qu’images, sons ou textes, mais aussi des programmes, des entités numériques, des interactions homme-machine, des innervations médiatiques, des composants électroniques, des câbles, de l’énergie électrique. jamais l’art n’a été aussi dépendant des stratégies industrielles et économiques, ainsi que des écosystèmes médiatiques.
Ces écosystèmes obéissent non pas à une histoire continue, mais à des cycles, à des motifs récurrents, formant, sur le temps long, une succession de strates temporelles, discontinues et profondes, où un imaginaire médiatique peut ressurgir de manière inattendue.