Cette installation multimédia “la Symphonie des Vagabonds” nous fait découvrir visuellement et musicalement les sons que produisent les planètes du système solaire.
Mêlant sciences expérimentales et univers onirique, les trouvailles de la NASA nourrissent cette oeuvre : elle a réussi à traduire les vibrations électromagnétiques de l’espace en sons. Ces sonorités sont envoûtantes et gracieuses, et semblent habitées par différentes personnalités.
Ici, le son est l’élément déclencheur, il précède la forme. La représentation visuelle de sons enregistrés fait appel à la cymatique : l’observation des vibrations sonores est rendue visible sur l’eau puis chaque planète-vibration est colorée selon sa valeur colorimétrique.
8 projecteurs lumineux projettent ensuite la représentation obtenue sur les murs au rythme de la symphonie. Chaque planète, à son tour, se met à se mouvoir autour du soleil dans une danse de vaguelettes insaisissables.
Car si “symphonie” renvoie à la musique, “vagabond” renvoie aux planètes. L’étymologie de planète provient de ce que les Grecs nommaient “planêtês”, qui signifie “errante”, “vagabonde”. Dans l’astronomie grecque, ces planêtês étaient opposées aux astres fixes.
Plongée dans la pénombre, cette pièce nous incite à l’observation silencieuse et intellectuelle, comme dans un observatoire antique.
Cette symphonie incarne certains sons marquants du monde. Pensée comme une métaphore cosmologique de l’antiquité, cette symphonie pourrait être un conte moderne, un laboratoire contemporain d’observation des mythes d’un autre âge. En somme, un espace où le public observe une danse flottante, en lévitation, orchestrée par le chant des vagabonds.