Entremêlant récits personnels et données anonymisées, cette oeuvre de Rajwa Tohmé donne la parole à ceux qui ont été dépossédés : les migrants.
À travers ces différents trajets marqués sur une papier blanc, noircie et abîmée par un crayon, elle évoque des trajectoires de vies toutes singulières. Ces histoires ont été récoltées par l’artiste lorsqu’elle a vécu entre 2015 et 2016 dans la jungle de Calais à l’occasion d’une résidence artistique. Ce lieu de passage et de vie est toujours gravé dans la mémoire collective de ceux et celles qui y ont vécus.
Cette oeuvre s’interroge sur notre rapport à l’humain, cristallisé par la crise migratoire. Elle laisse apparaître une cartographie façonnée par les mouvements humains, insaisissable et toujours menacée de disparition.