Ce robot génère façon aléatoire et à l’infini, ces titres d’actualité remixés. Il prédit en quelques sortes toutes les possibilités de propositions, qu’elles aient du sens ou non, avec les mots-clés souvent utilisés dans le jargon de l’art numérique. Véritable critique du milieu, Predictive Art Bot nous montre avec ironie, une série exhaustive de commentaires artistiques automatiques.

Le Predictive Art Bot est programmé pour générer et publier sur Twitter de nouveaux concepts artistiques en se basant sur les tendances émergentes dans différents domaines, parmi lesquels l’art, l’activisme, l’économie, la médecine, le transhumanisme…

En se basant sur une compilation de mots clés issus du jargon propre à ces différents domaines, il déclenche un algorithme qui publie sur Twitter le concept d’un travail artistique. Cet algorithme se manifeste sous forme d’étranges imaginaires non humains, générant des concepts artistiques inédits et parfois totalement absurdes. L’idée est d’accroître l’étroit champ de l’imagination humaine, dans l’espoir d’obtenir des résultats déconcertants, audacieux et manifestes. La projection représente la création de concepts en direct, certaines publications Tweeter ont également été imprimées.

Ainsi, un concept peut devenir une prophétie, voire même une prophétie autoréalisatrice si un artiste décide de le réaliser. Le duo invite ainsi d’autres artistes à collaborer avec le robot, à interpréter certains de ses tweets les plus déconcertants, amusants ou provocants et à les matérialiser sous forme de prototypes, d’ébauches, de brouillons de projets irréalisables, ou encore en performance live ou expériences ratées.

Il y a quelque chose d’un peu dérangeant dans le concept du Predictive Art Bot. À une époque où les robots prennent la place des hommes dans de nombreux secteurs, y compris intellectuels, et font de plus en plus de choses, mieux et plus rapidement que l’homme, le Predictive Art Bot démontre qu’ils pourraient aussi l’inspirer ou l’augmenter en terme de créativité, domaine dans lequel l’hégémonie de l’homme n’était jusqu’ici pas remise en cause.