Installation lumineuse in situ. (Ordinateur, bois, tasseaux, LED)
Spectrum s’inspire des recherches sur la lumière d’Isaac Newton. En 1672, Isaac Newton publie dans Philosphical Transactions une lettre contenant « sa nouvelle théorie sur la lumière et les couleurs.¹ ». Il y relate son expérience de la décomposition de la lumière blanche à travers un prisme. En passant à travers le prisme, la lumière blanche est décomposée en lumière colorée. La figure colorée ainsi obtenue est appelée « spectre ». Ce mot utilisé pour la première fois dans une visée scientifique par Newton est repris par Olivier Ratsi comme le titre même de cette œuvre. Ce spectre issu de la décomposition de la lumière blanche constitue l’ensemble de ce qu’est capable de percevoir l’œil humain. Étymologiquement, le mot « spectre » qui vient du latin spectrum signifie spectre, fantôme ou plus généralement illusion, simulacre (ce que l’on voit mais qui n’a pas d’existence réelle) ; et du grec skopein, qui est un verbe qui signifie « examiner² ». Dès son origine ce mot porte donc en lui deux significations : l’examen par la vue et l’illusion intangible. Cela correspond à l’oeuvre de Ratsi qui crée une anamorphose dans l’espace. Jouant avec l’architecture du lieu, il installe dans un coin de la pièce des led colorés qui suivent les plans des murs et du sol et qui, en un point de vue unique se présentent non plus comme des lignes brisées mais comme des lignes parallèles. Cette anamorphose révèle les couleurs du spectre lumineux – rouge, orangé, jaune, vert, bleu, violet – dans un alignement parfait.